I.A ✖ INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
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 Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]

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MessageSujet: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeMer 12 Juin - 21:18


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Mise en vente depuis quelques temps déjà, Vanille devint alors à la disposition de ces Messieurs en attendant de trouver un nouvel acheteur. Autant dire qu’elle sert de poupée qui tourne entre les hommes seuls qui ont besoin de se vider. Comment ça c’est sale et peu glamour ? Ne nous voilons pas la face, c’est là la triste vérité. C’est là aussi le destin d’un Playbot… Coucher, coucher et coucher. C’est lassant. Elle commence de plus en plus à regretter qu’on l’ait retrouvée dans la décharge, après qu’on est mis fin à son ancienne vie de bonniche. Se pencher pour récurer le sol, ou se pencher pour se faire… Hm. Le choix est difficile. La peste ou le choléra ?

Aujourd’hui, la Playbot était seule dans la demeure de son Maître. Monsieur est parti pour des affaires. Les riches qui ont des entreprises ont toujours ce genre d’excuses, c’est bien connu. Mais elle n’est pas sotte… Elle a bien comprit, en humant une odeur différente sur sa peau, qu’il allait voir ailleurs. Bien qu’elle ne soit pas réellement attachée à lui, cela blesse son ego. Elle pensait lui être amplement suffisante, qu’elle lui faisait atteindre le septième ciel, comme il le disait si bien. Ou bien alors c’est parce que sa confiance envers Vanille commence à diminuer… Ceci explique le fait qu’elle soit mise en vente et qu’il la laisse être louée ou bien sortir à sa guise.

Sortir… Mais quel jour… Oh ! C’est vrai ! Elle doit se rendre à Shibuya ce soir. Cela a faillit lui sortir de la tête. Quelques jours avant, son programme de texto intégré lui avait apprit que Naoya était entré en contact avec elle. Depuis leur première rencontre, suivie de leur première nuit, ils ne s’étaient pas revus. Pas même aperçus. Pas même appelés. Peut-être parce qu’après avoir fait leur petites affaires, il l’avait giflé. Vanille avait cru que cela était sa faute et entièrement sa faute. Qu’elle avait commis une erreur et ne l’avait pas satisfait. Fatalement, elle n’avait rien fait pour se faire remarquer auprès de lui…

Quand elle avait lu le texto, son premier de sa part, l’IA ne savait pas vraiment comment réagir. Devait-elle être soulagée, flattée, contente, apeurée ? D’un côté, savoir qu’il ne l’avait pas définitivement oubliée la rassurait. Bien qu’il soit légèrement bipolaire sur les bords, c’était un homme fort… plaisant. Sur tous les plans. Il lui proposait de se retrouver, un soir, pour… pour se revoir. Et la suite viendrait sans rien prévoir, sans doute. Ou peut-être pas. Un peut trop rapidement, Vanille avait accepté, ne retenant alors que le fait qu’elle sortirait et qu’elle verrait quelqu’un qu’elle apprécie réellement.

Il était temps pour elle de se faire belle. Cette tâche n’était pas bien difficile puisque, maquillée ou non, comme tous les IA et surtout les Playbots, Vanille est dotée d’une beauté à couper le souffle. Ce soir, elle misait plus sur le naturel que sur le sophistiqué. La première fois qu’ils s’étaient vus, elle était plutôt du genre glamour. Peut-être est-ce ce détail qui avait déplu à Naoya… Enfin, elle n’en oubliait pas d’être séduisante pour autant. Elle se vêtit d’une robe de couleur blanche, lui donnant alors un air faussement angélique. Elle détacha simplement ses cheveux, qui tombaient alors en cascade dans son dos. Un léger coup de maquillage, histoire d’avoir un regard de biche, des talons, et la voilà prête pour faire la zumba…

Gaiment, elle quittait la demeure de l’autre grouillot parti en vadrouille. Elle n’avait pas la moindre idée du moment où il rentrerait, elle ne savait pas quand elle-même rentrerait. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Bien sûr, elle ne pouvait pas se rendre à Shibuya à pieds : trop long, trop fatiguant. Elle empruntait donc l’une des « voitures de fonction » de son Maître. Plus couramment, on appelle cela des limousines. Autant faire les choses bien !

Une fois la « voiture » démarrée, quand le chauffeur connaissait la direction, Vanille s’autorisait à se perdre dans le paysage qui défilait. Certes ce n’était pas des belles campagnes mais des rues très fréquentées, des passants, des voitures… Mais c’était quand même pas mal et cela l’occupait, captivant alors toute son attention. Une fois de plus, tel un tic dont elle n’a pas conscience, elle entortillait une mèche de cheveux avec son index droit. Elle s’enfonçait dans la banquette et fermait les yeux. Ses pensées allaient à Naoya. Elle avait très envie de le revoir. Il faudrait qu’elle lui demande pourquoi il s’était comporté ainsi cette nuit-là…

Sans qu’elle se rende compte du temps qui s’était écoulé, Vanille était déjà arrivée. Leur lieu de rendez-vous était tout simplement un night-club comme il y en a à la pelle à Shibuya. Celui-ci n’avait rien de plus que les autres, il n’était pas non plus le lieu de leur rencontre. Après que le chauffeur lui ait ouvert la portière, l’IA se décidait à se redresser pour enfin se lever. Réajustant sa pochette sur son épaule, elle remercia l’homme qui tenait toujours la poignée de la porte, et s’approcha de l’entrée. La musique était forte, bien que cela soit différent des boites de nuit classiques. Un homme, un vigile, lui demandait si elle avait une réservation. On n’entre pas comme dans un moulin ici. Pas comme à Playbot… Elle lui répondit en expliquant qu’elle serait accompagnée de Naoya.

Jusque là, ça passe crème. Enfin, si on oublie le fait que Nao ne soit pas encore arrivé et que le vigile ne se décide pas à la laisser entrer. Cela donne donc cette situation : Vanille attendant comme une plouc refoulée, alors que son chauffeur est déjà reparti, que les gens entrent et qu’elle est sur le côté, comme un petit chaton abandonné. Ne désespère pas Vanille, ne désespère pas…


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Dernière édition par Vanille le Dim 14 Juil - 13:19, édité 6 fois
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Naoya Heo

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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeJeu 13 Juin - 18:23

Nuit torride ou bien violente ?
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Ce qui lui avait pris d'envoyer un message à cette I.A. ? Il n'en savait lui-même pas la raison, mais il l'avait pourtant fait. Il se rappelait de ce moment intime qu'ils avaient passé ensemble, des mots qu'ils avaient pu échanger, de leur rencontre, tout simplement ; et il n'avait pas tout de suite vu qu'elle n'était qu'un robot. Cependant, quand il s'en était aperçu, il n'avait rien fait pour stopper l'avancement des choses. Il avait poursuivi, se sentait à la fois bien et mal. Il se sentait coupable envers sa femme et son enfant, mais même s'il ne l'assumera probablement jamais, il avait aimé coucher avec Vanille. C'était ça, son prénom, Vanille. Elle portait un prénom comme n'importe quel être humain pouvait en porter un... Naoya ne le concevait pas, néanmoins il devait faire avec. Pourtant, un numéro de série aurait largement suffit. Quoiqu'il en soit, lui, il ne les appelait pas, ces machines. Ce n'était que des robots nuisant à la population toute entière, et qu'il s'ordonnait d'éliminer dès qu'il entrait en contact avec l'un d'eux. Sauf que pour cette robote, il était perdu entre deux sentiments ; et il n'aimait pas cela.

Un léger soupir s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'il se reculait de quelques pas de son miroir afin d'avoir une vue d'ensemble sur ses vêtements ce soir-là. Il avait donné rendez-vous à l'I.A. devant un night-club et pour l'occasion, le militaire avait sorti son plus beau (et unique) costume : une chemise blanche au col à pointes libres avec sa cravate en soie, un gilet noir à manches courtes, une veste de la même couleur, deux boutons, mais qu’il avait laissé ouverts, un pantalon coupe droite avec deux poches avant et arrière, ainsi qu’une paire de chaussures richelieu à bout rond. Une montre s’était également apposée à son poignet gauche, lui donnant un peu l’air d’être un homme d’affaires… avec de lourdes responsabilités en moins. Et enfin, n’oublions pas ses cheveux bruns qu'il avait pris soin de relever (ceux qui lui tombaient toujours sur le visage, les autres n'étaient pas attachés et tombaient sur ses épaules), et le parfum quelque peu sucré qu’il s’était mis derrière les oreilles et dans le creux du cou. Il se surprit à se demander comment la robote le trouverait... Il s'en serait volontiers giflé, mais il n'avait pas davantage de temps à perdre.

Après avoir enfoncé quelques billets dans sa poche, histoire de boire un verre ou deux, il verrouilla la porte de son appartement, s'engouffra dans l'ascenseur, et arriva rapidement à l'extérieur. Shibuya n'étant pas tout proche pour s'y rendre à pieds, il rejoignit l'arrêt de bus à quelques mètres de là, et, par chance, il n'eut pas longtemps à attendre avant de le voir arriver. Une fois encore, la chance sembla lui sourire, car il put s'asseoir dans l'engin et, qui plus est, à une place contre la vitre. Il s'y installa donc après avoir validé sa carte de transport et eut tout le loisir de laisser son regard vagabonder sur le paysage qui défilait derrière la fenêtre. La nuit s'était déjà installée depuis un petit un petit moment et elle était plutôt claire. Quelques étoiles se montraient timidement derrière de légers nuages, parsemant çà et là le ciel de leur éclat. Naoya s'autorisa à fermer les paupières durant quelques secondes, tentant de faire le vide dans ses esprits. Il allait voir Vanille, Vanille qui était une jeune femme ordinaire, et non pas un I.A. ... Il aurait aimé s'en convaincre, mais cela était bien trop difficile pour lui. Cette haine dans son cœur n'avait pas l'intention de décroître d'aussitôt.

Ce fut une femme âgée qui vint s'asseoir à côté de lui qui le fit revenir de ses songes. Ils s'adressèrent un sourire, mais bien rapidement, elle adressa la parole à notre ancien médecin en déclarant qu'elle était déconcertée du choix de son fils à avoir acheté un robot. Naoya ne lui répondit pas, l'écoutant plutôt attentivement, une faible sourire ornant perpétuellement ses lèvres. Il prenait en pitié cette vieille femme inquiète, il ne pouvait tout simplement pas lui faire part de toutes les atrocités que commettaient ces machines, mais il ne lui mentirait pas non plus. Son arrêt se profilait à l'horizon, il lui demanda pardon et sortit de son siège.

« Je suis certain que votre fils sait parfaitement ce qu'il fait. Tâchez de ne pas trop vous inquiéter, madame, déclara-t-il. C'est ici que je descends ; je vous souhaite une bonne soirée. »

Il entendit un vague remerciement tandis qu'il posait un pied à terre. Il jeta un coup d’œil à sa montre et se rendit compte qu'il avait dix bonnes minutes de retard. Il leva les yeux au ciel, l'interrogeant silencieusement sur la folie qui l'avait pris de vouloir revoir la robote, puis il entreprit de se presser un peu plus. Ce ne fut qu'à peine cinq minutes plus tard qu'il parvint devant le night-club. Là, il scruta la file qui attendait de rentrer, et, sur le côté, il reconnut Vanille qui semblait l'attendre bien docilement. Elle ne paraissait pas l'avoir aperçu, et lui eut un quart de seconde l'idée de ne jamais aller la retrouver. Pourtant, ses pas le conduisirent à elle contre son gré. Quoi qu'il puisse songer, elle était vraiment jolie et ses cheveux cascadant sur ses épaules lui rappelèrent ceux de sa femme. Il secoua légèrement sa tête pour chasser ses souvenirs, et il salua la robote.

« Je suis désolé pour mon retard. J'espère que tu ne m'as pas attendu trop longtemps. »

En vérité, il n'était absolument pas désolé. Il s'en moquait. C'était un robot, elle ne faisait que suivre les indications qu'on lui donnait. Comment un robot pouvait-il avoir la notion de temps, ou de quoi que ce soit d'autre ? Insensé, bien sûr. Mais c'était naturel de s'excuser d'un retard, alors il l'avait fait. Naoya ne voulait pas se faire passer pour quelqu'un qu'il n'était pas.

« Rentrons maintenant, il commence à faire frais là dehors. » reprit-il en se dirigeant vers le videur.

Un instant plus tard, ils pénétraient dans l'établissement. La lumière tamisée de l'endroit fit plisser les yeux au coréano-japonais qui mit plusieurs secondes avant de s'y habituer. La musique battait son plein, de nombreuses personnes se trémoussaient sur la piste de danse, et d'autres encore se réhydrataient, accoudés au bar. Cela faisait longtemps que Naoya n'avait pas mis les pieds dans un endroit de la sorte, mais il n'en était pas pour autant trop déboussolé. Conscient qu'il était accompagné, il décida tout d'abord de s'installer au comptoir pour discuter un peu autour d'un verre.

« Comment ça va, depuis la dernière fois ? » demanda-t-il à l'I.A..

Était-ce une question qui se posait à un robot ? Elle sonnait tellement faux dans sa bouche. Qu'en avait-il à faire de sa... santé ? Il se prenait sans doute trop la tête, n'est-ce pas ? Profiter, juste profiter, quelques heures. Naoya devait se détacher de tout le reste, faire le vide en lui, et oublier l'espace d'un instant tout ce qu'il pouvait ressentir en lui, de bon, comme de mauvais.
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeVen 14 Juin - 11:12


Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] 1850654148327817tumblrmbvtmv5jKo1qeehl1o1500

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Elle ne pouvait pas en vouloir à Naoya. Il avait sans douter une très bonne excuse pour avoir ce léger retard. De toutes manières, cela n’était ni dans ses habitudes, ni dans ses programmes, d’être rancunière envers les gens. Poussant un soupire, elle attendait, plutôt à l’écart des personnes qui affluaient pour entrer dans le club. Lorsqu’elle zieutait en direction du vigile, celui-ci conservait son air stricte et limite sadique. « Tu ne rentreras pas sale pouilleuse. » C’était limite ce qu’on pouvait lire dans son regard. Vanille détourna bien vite ses prunelles. Ce type ne lui inspirait vraiment pas confiance. Et puis elle ne pouvait rien faire sans Nao.

Comme une enfant, ce qu’elle est un peu dans le fond, elle tapait son pied contre une petite pierre qui allait directement rouler dans le caniveau pour enfin rejoindre les égouts. Strike ! Oui bon, elle s’amuse comme elle le peut en attendant. L’IA est comme ça… Elle a toujours besoin de s’occuper ou bien qu’on s’occupe d’elle. Ne rien faire est quelque chose qui l’angoisse. La peur de s’ennuyer, d’être inactive ou encore de rouiller lui permet d’être une robote dynamique. Là, pour le coup, ces minutes à attendre dehors sont d’un ennui mortel.

En levant les yeux au ciel, elle se mit à admirer les étoiles. Les lumières et la pollution dues à la ville l’empêche de voir clairement ces astres scintillant. Un jour elle se rendrait en campagne, là où les champs dominent l’horizon, où les chouettes hululent en pleine nuit, et où les étoiles sont la seules source de lumière. D’un air rêveur, elle perdait son regard dans le ciel. La petite brise était fraîche, elle s’imaginait face à la même scène mais sans la ville, le bruit et les passants.

« Je suis désolé pour mon retard. J'espère que tu ne m'as pas attendu trop longtemps. »

Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas fait attention à l’arrivée de Naoya. Elle secoua sa tête pour chasser ses rêves naïfs de jeune fille et elle lui offrit un grand et charmant sourire. Il était en retard, certes, mais elle lui pardonnait. D’autant plus qu’il s’en était excusé. Elle était simplement heureuse de le revoir, la crainte qu’il ne puisse finalement pas venir l’ayant obsédée à un moment.

« Ne t’excuses pas, cela ne fait rien. »

Ensuite, il lui proposait d’entrer plutôt que de rester au frais, dehors. Il se dirigeait vers le vigile qui l’accueillait avec un sourire. Il zieutait en direction de Vanille qui avait elle aussi un sourire. Un sourire ironique. Cela passait crème maintenant, ils pouvaient tous les deux entrer. Saleté de videur. Il y a peu de personne qu’elle n’apprécie guère, cela n’étant pas dans ses gênes de détester des gens, mais lui… Il ne ferait pas parti de son top dix de ses meilleurs amis, c’est certain.

A l’intérieur, le monde s’activait déjà sur la piste de danse. Les ivrognes étaient déjà en possession d’un verre ou deux, les couples étaient dans les coins les moins éclairés pour faire ce qu’ils avaient à faire… La musique était bien plus forte lorsqu’on se trouvait à l’intérieur du bâtiment. A la longue, elle deviendrait vite pénible à supporter. Mais bon, tant que cela ne les gênerait pas pour converser, Vanille n’avait que faire de ce détail.

L’IA suivait Naoya docilement. Ce dernier décidait de s’installer au bar, où il y avait encore de la place pour tous les deux. En réajustant sa robe, Vanille s’asseyait. Elle refusait le verre que lui proposait le barman, consciente qu’une goutte de ce breuvage la mènerait à sa perte. A la place, il servait l’homme avec qui elle était accompagnée. La première boisson est bien souvent gratuite dans ce genre de lieu, et elle se nomme « cocktail de bienvenue ».

« Comment ça va, depuis la dernière fois ? »

Peut-être à cause du jeu de lumières ou bien de l’ambiance, les yeux de Vanille devinrent pétillants comme les bulles d’une coupe de champagne. Sa question était certes banale et peut-être faussement intéressée, mais la naïveté du robot lui faisait oublier ces détails. Une nouvelle fois, elle dévoila son sourire éclatant en jouant avec une de ses ondulations.

« Je vais bien. Merci. »

Il étanchait sa soif à l’aide du cocktail qu’on venait de lui servir. Les yeux de la robote se perdaient dans la couleur vive de cette potion. Rien qu’une fois dans sa vie elle aimerait pouvoir goûter au délice de l’alcool. Il y a bien des choses qu’elle envie aux humains, mais la boisson et parfois quelques gourmandises, font parties des choses qu’elle leur envie le plus. Sentir la chaleur s’emparer de sa bouche, couler le long de sa gorge, pour lourdement retomber dans son système. Voir le monde différemment, avoir des hallucinations, rire à en perdre la tête… Impossible pour elle.

L’alcool la détendrait, sans doute, si seulement elle pouvait en boire. Une question lui torturait l’esprit. Mais était-ce le bon moment pour la lui poser ? Ils venaient tout juste d’arriver, la soirée ne faisait que commencer pour eux. N’allait-elle pas gâcher ce moment et l’agacer ? Tant pis, Vanille ne pouvait pas la garder plus longtemps pour elle. Il fallait qu’elle sache…

« Et toi… ? Tu es sûr que ça va ? Tu m’as… surprise, l’autre fois… »


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Dernière édition par Vanille le Mer 10 Juil - 18:00, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeSam 15 Juin - 11:27

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Elle ne bronchait pas, elle se contentait d'être juste là, près de lui, à l'accompagner, à le suivre, sans rien dire. Il sirotait sa boisson, écoutant la voix mécanique du robot assis en face de lui répondre à sa question. Il se demandait, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés, dans quelle folie il s'était de lui-même entraîné. Côtoyer un robot alors que son métier consistait désormais à les exterminer ? Techniquement, il ne devait que désactiver ceux qui étaient dits contaminés, mais il s'arrangeait toujours pour déverser sa haine sur les autres aussi sans se faire prendre par ses supérieurs. Il ne comprenait pas pour quelle raison il se retrouvait dans cet endroit avec cette compagnie finalement très incertaine. Est-ce qu'on ne le prenait pas pour un fou de s'adresser de cette manière à un simple tas de ferraille ? Mais Naoya n'arrivait pas à se convaincre que cette I.A n'était pas humaine, car il lui rappelait bien trop sa défunte femme. Était-ce sans aucun doute pour cette même raison qu'il était incapable d'abattre Vanille.

Elle allait bien, elle venait de lui déclarer, mais le militaire ne saisissait pas bien le sens qui se cachait derrière tout ça. Est-ce qu'elle se sentait bien, parce qu'elle n'avait aucune autre possibilité de se sentir autrement, ou bien est-ce qu'elle allait bien, parce qu'elle allait bien ? Naoya remarqua ses pupilles plongées dans le cocktail qu'il était en train de boire. A quoi pouvait-elle bien songer ? Lequel de ses systèmes s'activait en ce moment même ? Il vouait une haine sans pareil à ces objets électroniques, mais plus il les détestait, et plus il s'intéressait à eux, sans même le vouloir. Ils l'intriguaient, et il se trouvait pour excuse qu'en tentant de les comprendre, il pourrait bien mieux tous les faire disparaître. Il s'était, cependant, lancé dans une aventure dont l'issue lui était inconnue ; parviendrait-il au bout de sa vengeance à la fin de sa vie ? Serait-il satisfait de ses années de dur labeur ? De quelle satisfaction parlions-nous ? Celle d'avoir passé son temps à mettre hors d'état de nuire ces machines ? En était-ce réellement une...

Un léger soupir las s'échappa de ses lèvres tandis qu'il reposait sa boisson sur le comptoir, esquissant un sourire narquois à la robote en face de lui. Et lui, comment allait-il ? Apparemment, son comportement de l'autre fois était resté ancré dans la mémoire de la machine, et voilà désormais qu'elle lui demandait des explications sur tout ça. Ils avaient couché ensemble, et ensuite Naoya s'était rendu compte de la situation et il avait réagi en conséquence, sous le coup de son impulsivité. Pourtant, il n'avait pas pu aller au bout de tout ce qu'il avait dans le cœur.

« C'est amusant de te voir oser me poser cette question, lui répondit-il. C'est quelque chose que l'on ne me demande presque jamais, parce que les gens ont peur d'entendre ma réponse. Mais toi, toi tu as envie de savoir. Tu veux essayé de comprendre, n'est-ce pas ? »

En débitant cela, il s'était un peu rapproché de la robote, son regard s'enfonçant dans le sien. Les yeux de cette machine étaient inexpressifs, tout comme ceux des autres robots. Ce n'était pas la première fois qu'il s'hasardait à s'y plonger. Il se renfonça sur son tabouret en passant une main dans ses cheveux avant de reprendre la parole.

« Malheureusement pour toi, tu es un robot, et il me manque ce quelque chose qui s'appelle la confiance envers ces machines. Mais ça ne t'empêchera pas de vivre. Est-ce que tu comprends au moins ce que je te raconte... ? »

Il la prenait de haut, il se sentait supérieur à elle. Il s'amusait de cette I.A sans même savoir ô combien elle était plus technologiquement avancée qu'il ne pouvait bien le croire. Il reprit son verre, le termina rapidement, retira sa veste de costume en se relevant, l'abandonnant sur son siège. Il tendit sa main à Vanille, l'invitant silencieusement à venir danser avec lui sur la piste. Malgré tous ses mots, il continuait de l'apprécier contre son gré. Il n'était certainement pas évident de comprendre la logique de l'ancien médecin à ce moment, mais lui-même ne parvenait pas à cerner ce dont il avait envie. C'était ridicule de parler à un robot. C'était ridicule de s'amuser avec un robot. C'était ridicule de coucher avec un robot. Et pourtant.

En la voyant danser, il crût voir le fantôme de sa femme. Elle le déconcentrait, le faisait perdre tout ce qu'il avait en lui, et ce fut de lui-même qu'il s'avança vers la robote pour déposer sa main sur sa taille, l'attirant un peu à lui. Elle était belle, parfaite, mais cette beauté n'était qu'artifice. Il le savait très bien, mais cela continuait de le déboussoler. Il dansait avec elle, contre elle, comme attiré, hypnotisé. A cet instant précis, il la désirait autant qu'il la détestait. Avec quelle audace se permettait-elle de prendre le visage de sa femme ? Mais il ne pouvait pas lui faire de mal.

« Tu es ravissante ce soir... » lui murmura-t-il au creux de l'oreille en laissant sa main glisser dans ses cheveux.

... Yuki.
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeSam 15 Juin - 16:14


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Elle l’avait fait… Vanille avait prononcé cette question interdite qui lui brûlait le bout des lèvres. En constatant qu’il soupirait alors qu’il se séparait de son verre aux couleurs étranges et captivantes, l’IA regrettait de ne pas suivre l’un des conseils les plus vieux du monde
: tournes sept fois ta langue avant de parler. Jamais cela ne lui traverserait l’esprit… Elle se détestait, plus que d’habitude. Là, il n’était pas question de vivre dans un corps impure, d’être maltraité et au service d’une race se pensant supérieur. Elle se haïssait de ne pas avoir plus réfléchi, de ne pas avoir tiqué lorsqu’elle s’était dit qu’il pourrait être en colère, à cause de sa question.

« C'est amusant de te voir oser me poser cette question. C'est quelque chose que l'on ne me demande presque jamais, parce que les gens ont peur d'entendre ma réponse. Mais toi, toi tu as envie de savoir. Tu veux essayer de comprendre, n'est-ce pas ? »

Mais Vanille n’est pas si brave… Elle aussi a peur de connaître la réponse, de découvrir le terrible secret qui lui a valu d’être frappée. C’est juste qu’elle ne tient pas en place, est constamment en quête de réponse et surtout… Elle n’a pas sa langue dans sa poche. Elle détachait son regard du verre sagement posé sur le bar, pour ne plus regarder que Naoya. Rien que lui. Oubliant les gens aux alentours qui parlent ou dansent.

Oui elle voudrait bien comprendre. Il y a toujours une raison pour que quelque chose arrive. Si un enfant meurt écraser sous les roues d’un voiture, c’est surement parce qu’il n’a pas regardé avant de traverser. Sinon, c’est que le chauffeur était ivre mort. Si il l’a frappée, c’est surement parce qu’elle a fait quelque chose qu’il ne supportait pas… Elle a besoin de savoir, elle a envie de savoir.

« Malheureusement pour toi, tu es un robot, et il me manque ce quelque chose qui s'appelle la confiance envers ces machines. Mais ça ne t'empêchera pas de vivre. Est-ce que tu comprends au moins ce que je te raconte... ? »

Il avait tenté de déceler on ne sait quoi dans son regard. Mais ayant sans doute été vaincu par le faux éclat dans ses yeux, il avait abandonné. Il la méprisait. Et il ne s’en cachait pas. Mais Vanille ne le prenait pas en compte. Elle restait bloquée sur la fin de sa phrase. Pour certain, cela veut juste dire qu’il s’est mis à son niveau pour qu’elle puisse comprendre. Pour d’autre, c’est une moquerie qui veut dire qu’elle est dans l’incapacité de comprendre quelque chose de pourtant simple. Pour elle, c’est une énigme…

Pourquoi les hommes couchent avec elle mais ne sont pas en mesure de lui accorder la moindre confiance ? Son front n’est pourtant pas tatoué d’un très charmant « psychopathe » ou « mante religieuse ». Elle ne tue pas après avoir obtenu satisfaction au lit. Que doit-elle faire de plus qu’offrir son corps pour qu’on la croie ? N’étant pas certaine de connaître ses raisons, elle se contenta d’acquiescer en hochant sa tête de haut en bas.

Elle continuait de tripoter ses cheveux, en lissant une mèche. D’un cul sec, Naoya terminait son verre et ôtait sa veste pour finalement tendre sa main vers la robote. Pendant une seconde, elle le dévisageait, l’air perdu. Est-ce qu’il était réellement en train de lui proposer, d’un simple geste, de se rendre sur la piste danse pour s’amuser ? Est-ce que ce n’est pas paradoxal avec ses mots prononcés juste avant ? Est-ce Vanille ne fait juste que se poser trop de questions ? En caressant la main qu’il lui proposait, elle se levait pour être sous les projecteurs et danser.

Reprenant un petit sourire, songeant au plaisir que pouvait procurer des pas de danse, elle se laissait aller. La première fois qu’elle avait fait quelque chose de semblable, c’était lorsqu’elle voulait prendre part à la fête, juste avant d’être déconnectée. Ses souvenirs de sa première vie sont rares et plutôt flous, mais en y repensant, sa manière de se déhancher à ce moment-là, lui provoquait un fou rire qu’elle avait bien du mal à contenir. Elle avait progressé depuis, merci Playbot pour lui avoir mit les programmes « sensualité » et « grâce ».

Lorsque Naoya s’approchait d’elle pour danser, c’est avec là encore beaucoup de plaisir qu’elle le laissait poser ses mains sur son corps. Enroulant ses bras autour de sa nuque, elle le laissait certes guider leur danse, mais elle n’était pas spectatrice pour autant. C’était un moment plus que plaisant. L’IA appréciait de se sentir si proche de cet homme, de pouvoir le toucher, le caresser…

« Tu es ravissante ce soir... »

Elle pouvait sentir son souffle proche de son oreille. Elle était la seule à pouvoir entendre ses mots, sa voix, trop basse pour que les autres danseurs puissent distinguer quoique ce soit avec le brouhaha et la musique. Elle souriait à sa remarque, ravie qu’il la complimente. Sachant qu’elle avait fait tout cela pour lui et rien que pour lui… Les hommes ne la complimentent pas toujours. Les clients ne désirent qu’une ou deux choses : sortir en bonne compagnie pour faire bonne impression dans la société, ou bien atteindre le summum du plaisir grâce à leur jouet de location.

Vanille est belle, certes, mais cela est pourtant rare qu’on fasse preuve de courtoisie à son égard. On pourrait sans doute écrire des chapitres sur tout ce qu’on a pu lui dire pour la féliciter d’être aussi attractive… Mais on ne pourrait écrire que quelques phrases sur ce qui lui paraissait sincère, sans sous-entendus sexuels, ou bien qui lui faisait réellement plaisir.

Alors qu’il caressait sa longue chevelure, la robote ressentait une gêne. Il lui avait susurré des mots doux, certes, mais pas là où elle aurait aimé les entendre. Il avait une chance sur deux pour choisir l’oreille qui cachait son bouton d’arrêt. Et bien évidemment, il a choisi la mauvaise… Elle ne voulait en aucun cas que ce moment dérape. Il n’était pas en colère après sa question, alors cela ne devait pas être maintenant. A son tour elle s’approchait de son oreille, mais en prenant garde de changer de sens, pour qu’il caresse l’autre côté de sa chevelure.

« Ravissante juste pour toi, Naoya. » Murmurait-elle à son tour, en humant son parfum, le trouvant terriblement envoûtant.


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Naoya Heo

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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeMer 19 Juin - 12:15

Nuit torride ou bien violente ?
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feat. Vanille



Son cœur s'était comme arrêté de battre durant les secondes où la jeune femme s'était, à son tour, rapproché de lui pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Cette proximité lui plaisait, mais elle le dérangeait tout autant. Il n'avait pas suffisamment bu pour cesser de songer à toute sa haine. Combien y avait-il de robots dans cette salle ? Y avait-il seulement un autre être humain mis à part lui ? Quelle serait sa prochaine cible, le lendemain, durant son service ? Peut-être aurait-il à tuer ce jeune homme, là-bas, qui dansaient avec toutes les femmes, ou bien alors, cette femme qui semblait avoir son âge et qui était accoudée au bar, ses yeux perdus dans la marée devant elle. Est-ce qu'elle attendait quelqu'un ? Ou bien attendait-elle la justice de Naoya ? Ce dernier sentit un frisson le parcourir. Il n'ajouta pas un mot à ce qu'il avait déclaré quelques minutes plus tôt à sa cavalière. Il ne mentait pas, il la trouvait sincèrement ravissante ; mais rien ni personne n'égalerait jamais sa femme.

Depuis qu'elle était partie, le coréano-japonais ne savait plus du tout où il en était. Son esprit était sans dessus-dessous et il lui arrivait souvent d'agir autrement que ce qu'il voulait réellement. Il était compliqué, et incompréhensible pour les autres, et pour lui-même, parce que tout au fond de lui un terrible doute l'habitait. Est-ce que Yuki et son enfant auraient voulu qu'il agisse de cette manière pour les venger ? Voilà la question qui assaillait nuit et jour le garçon, sans qu'il ne parvienne à trouver de réponse. Il était sans cesse tourmenté, et il continuait sa chasse, sa traque, pour calmer ses esprits trop échauffés. Mettre hors service ces machines qu'il n'avait jamais porté dans son cœur, cela le soulageait et il avait l'étrange impression, en faisant cela, de se sentir encore vivant. Mais à force de ne vivre que pour ça, ne ressemblerait-il pas à l'une de ces I.A ?... Il ne s'en prenait pas encore à la race humaine, mais qui sait si un jour cela n'arriverait pas.

La peur, le doute, l'envie, le désespoir, la haine, la vengeance, l'amour, le désir... Tant de sentiments qui vivaient en vrac en lui. Auquel devait-il céder ? Auquel ne devait-il, au contraire, ne jamais céder ? Tout paraissait si proche l'un de l'autre. Il aurait voulu d'une aide, que quelqu'un, ou quelque chose, lui montre quoi faire, mais la solitude s'ajoutait malheureusement à cette liste déjà bien trop longue et complexe. Il ne comprenait pas, il ne comprenait plus - avait-il déjà compris ? Mais ce qu'il savait, c'était que danser avec la robote ne lui déplaisait pas ce soir-là. Alors, cette nuit-là, les deux émotions qui l'habiterait seraient le désir et la haine. Ce n'était pas un choix qu'il faisait, c'était une évidence en contact avec cette technologie trop avancée.

Il se perdait avec elle, dansant sur plusieurs chansons, s'abandonnant un peu avec elle. Mais il fallait qu'il retourne prendre une boisson pour se laisser complètement aller, alors il la quitta, un instant, mais son regard fut immédiatement tourné vers elle lorsqu'il eut commandé son verre. Certaines personnes s'approchaient d'elle, elle était belle, charmante, elle bougeait bien et le sourire tracé sur ses lèvres n'était pas des moins éclatants. C'était donc ça, le fantasme de tous les hommes ? Posséder une femme dite parfaite ? Ce robot ne semblait pas avoir de défaut, et elle se laissait faire en toute circonstance ; après tout, elle avait été programmée pour répondre à toutes les envies, non ? Rien ne vivait en Vanille. Elle n'existait pas vraiment et à tout moment elle pouvait disparaître, s'éteindre. Jusqu'où la folie humaine allait-elle grimper ? A quel point étaient-ils démesurés ?

Finalement, il la quitta des yeux pour se concentrer sur sa boisson alcoolisée. Grâce à elle, il aurait moins conscience des choses, du moins, l'espérait-il. Le cocktail précédent l'avait un peu élevé, mais rien de bien méchant. Il aimait la sensation que lui procurait l'alcool. Il partait généralement assez loin au bout de trois ou quatre verres et planer dans un autre monde ne lui faisait pas peur, c'était même ce qu'il recherchait, un certain détachement. Alors qu'il payait un autre breuvage, un garçon vint l'aborder, mais il ne comprit pas ce qu'il disait. Ses paroles allaient dans tous les sens, ses idées n'étaient pas organisés et il sentait la bière à des kilomètres à la ronde. Naoya ne répondit pas à ses avances trop explicites, termina d'un trait son verre et écarta ce gêneur d'un mouvement du bras. De nouveau, il se préoccupa de la robote qui l'accompagnait, mais il ne la retrouva pas parmi les danseurs.

Une dizaine de minutes s'était à peine écoulée depuis que le brun l'avait quittée. Où s'était-elle cachée ? Il se releva donc, voyant un peu le sol bouger autour de lui, puis aligna plusieurs pas pour traverser la pièce. Il ne se gêna pas pour pousser assez significativement les personnes qui se trouvaient sur son chemin et ce fut de cette manière qu'il aperçut, à quelques pas de là, la robote entourée d'une petite bande d'amis. L'expression peinte sur le visage de cette I.A percuta de plein fouet le militaire qui dut passer une main dans ses cheveux et légèrement secouer la tête pour revenir à la réalité. L'alcool commençait sans doute à faire effet...

Il ne mit guère longtemps à rejoindre les quatre ou cinq personnes agglutinées dans un coin de la pièce, mais il ne s'approcha pas tout de suite d'elles. Il les fixait, les bras croisés sur sa poitrine, mais son regard avait davantage d'intensité sur ce garçon un peu trop collé à Vanille à son goût. Ce soir-là, Vanille était à lui, rien qu'à lui. Aucun autre ne devait l'avoir, cela le mettait hors de lui... Et bien vite, son état fut manifesté au grand jour. Il s'insinua dans le petit groupe pour repousser violemment celui qui, selon lui, prenait sa place. Il ne l'insulta pas, ce n'était pas son genre, mais ils échangèrent plusieurs coups dont Naoya ressortit vainqueur. Bien sûr, son métier n'y était pas pour rien. Après cet épisode, il avait attrapé la robote par le bras pour l'entraîner plus loin, dans les toilettes, où le calme régnait davantage.

Là, il la poussa contre les éviers par les épaules.

« Pourquoi tu te laisses faire ? Pourquoi tu ne l'as pas repoussé ? Pourquoi tu n'es pas venue me retrouver au bar ? »

Ses questions allaient crescendo. Sa voix résonnait dans l'espace clos. Il était en colère de son incapacité à réagir lorsqu'il le fallait, de réagir spontanément, humainement. Il revint vers elle, attrapant sa chevelure dans ses mains pour lui tirer la tête en arrière. Il la tenait fermement, elle ne pourrait pas lui échapper à moins d'y laisser quelques mèches. Il sentait son sang bouillonner dans tout son corps et sans même s'en rendre compte, il leva son autre main sur elle, mais son geste n'eut aucune conséquence. Il ne pouvait pas. Pourquoi lui ressemblait-elle tellement ? Qu'avait-il fait pour mériter ça ?

Il la relâcha finalement et hurla un grand coup en venant taper avec violence l'une des portes des cabinets. Il était fou, comme un animal en cage. Ses mains tremblaient de rage, il détestait son impuissance. Il n'éprouvait pas le moindre sentiment envers ce robot, mais pourtant il se sentait incontestablement lié à lui. Il avait voulu la revoir, cependant, il avait l'impression que cela n'était pas une idée très judicieuse. Il devait se calmer, il fallait qu'il se calme. Son cœur brûlait dans sa poitrine si bien qu'il aurait préféré se l'arracher pour ne plus avoir à subir tout ça.

Pris d'une soudaine pulsion, il ne se contrôla pas et bondit sur la robote qui paraissait se remettre doucement de ses émotions. Il avait chaud, quelque chose le possédait, mais il le renfermait encore à l'intérieur de lui. Il colla l'objet de son désir contre le mur et releva son visage par le menton, plantant son regard dans le sien, toujours aussi vide.

« Qu'est-ce que tu attends de moi ? lui murmura-t-il. Parle-moi. Parle-moi comme tu avais si bien l'habitude de le faire. Dis-moi tout ce que tu ressens en toi, dis-moi que tu as envie de moi avec cette voix si timide que tu savais si bien faire. Pourquoi toi ?... »

Cette dernière phrase n'avait été qu'un souffle, à peine audible. Il s'adressait bien sûr à sa femme. Pourquoi la lui avait-on arraché après tout ce qu'il avait pu vivre ? Le Destin, sans doute, mais quel putain de Destin.
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 12:43


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Elle se perdait, un sourire au bout des lèvres, dans le parfum enivrant de la fragrance dont il avait dû s’asperger avec générosité avant de sortir. Les IA ne sont pas attentifs en général à ce genre de détail. Vanille, quant à elle, si. Sans doute parce que son nom ne lui a pas été donné au hasard. C’est l’œuvre de son actuel maître, certes, mais elle le conservera à vie, c’est certain. Il lui colle à la peau, comme cette odeur que les ingénieurs de Playbot lui ont attribué. Le parfum délicat de la vanille, qui s’imprègne et stagne autour de vous, quitte à vous rendre ivre… Ne se rendant plus compte de l’effluve qu’elle dégage naturellement au quotidien, elle est devenue une chasseuse aguerrie des odeurs les plus plaisantes à humer, des parfums virils et masculins que sa clientèle peut porter…

… et celui de Naoya est tout simplement exquis… passionnant… étourdissant… exaltant…il en est presque soûlant ! Une drogue, un piège… A l’image de cet homme ténébreux, masculin, puissant et même… violent. Autant de critères faisant alors planer la jolie Vanille sur un petit nuage. Elle n’avait pas besoin d’alcool finalement, la drogue n’y pensons même pas. Ce qu’il lui fallait pour se sentir bien, ce n’était rien d’autre que l’emprunte d’un homme fort, dans les bras duquel elle sent à la fois protégée, mais aussi soumise. Programmes intégrés obligent, elle aime se sentir dominer….

Ils demeurèrent ainsi un moment, sans qu’aucune parole ne soit prononcée. Il n’y avait rien à ajouter. Le silence est parfois bien plus significatif que des vagues de paroles superflues. En l’occurrence, ils se contentaient de continuer à briller sur la piste en dansant, conservant un certain temps cette position. L’occasion pour Vanille de sombrer dans une toute nouvelle dépendance au parfum de Naoya…

D’une certaine manière, en défaisant l’étreinte qui les liait, il abandonnait l’IA pour retourner au bar et s’adonner à la boisson. Seule sur la piste, partagée entre l’envie de le rejoindre pour parler, et celle de le laisser un moment tranquille, ne voulant pas dépasser la limite entre son état actuel et ses moments de violence, elle décidait finalement de rester planter ainsi. Elle avait l’air d’une pauvre chose qu’on abandonne une fois usée. Depuis le bar, il continuait de la regarder. Elle fixait ses pupilles du mieux qu’elle le pouvait, s’accommodant au jeu de lumières plutôt aléatoire et à la distance. Malgré cela, elle ne parvenait pas à lire en lui comme dans un livre ouvert. Dis-moi Nao, qu’est-ce que tu ressens ?

Elle ne resta pas bien longtemps seule. Une beauté comme elle, ce n’est jamais trop longtemps délaissée… Un petit groupe de fêtard, composés principalement de jeunes hommes aux allures charmantes et même aguicheuses, l’accostait. Se prenant au jeu, et voyant que Naoya reportait toute son attention sur le breuvage qui s’écoulait dans sa gorge, elle détournait son regard du bar pour répondre aux diverses questions qu’on lui posait. Après un échange plutôt bref, elle acceptait de se joindre à ce petit groupe d’amis, un peu plus loin dans la boîte, et de se poser autour d’une table pour… faire plus ample connaissance ?

Ne voyant là aucun vice, et pourtant elle avait réfléchi avant d’accepter, se sentant rassurée par la présence de deux demoiselles dans ce groupe, elle se disait que cela ne pouvait qu’être amusant. Un coup d’œil en direction de l’homme de sa soirée, il était toujours assis, un verre plein dans la main. Il en aura pour un certain temps, se disait-elle. Ainsi, elle s’éloignait de la piste. On lui proposait de s’asseoir en plein milieu d’une banquette, pour que tout le monde soit autour d’elle. Elle approuva l’idée et se retrouva entourer d’un beau petit monde… Surtout le mignon jeune homme sur sa gauche qui n’avait d’yeux que pour elle. Ou sa poitrine. Question de point de vue.

On lui proposait de l’alcool, mais bien entendu elle refusait. Les questions fusaient de nouveau… Qu’est-ce qu’une jolie demoiselle fait dans un tel lieu si ce n’est pas pour se saouler ? Avec le temps, elle avait apprit à répondre à ce genre de question sans pour autant révéler son identité d’IA. Et ils n’y voyaient que du feu. Sans doute la boisson les avait déjà en parti éméché, et la vie devenait toute rose, toute panda et papillon pour qu’ils ne se rendent compte de quoique ce soit… Ils plaisantaient et Vanille parvenait même à se lâcher totalement, riant aux blagues plus ou moins salaces qu’elle pouvait entendre. Elle ne prenait pas réellement garde au jeune homme à ses côtés qui semblait profiter de la diversion de ses amis pour laisser trainer ses mains baladeuses sur la robe de la robote.

Au moment peu propice où sa main semblait glisser pour remonter le long de sa cuisse, Naoya arrivait telle une furie, mettant fin à cette ambiance… plaisante ? Elle n’avait pas le temps d’articuler quoique ce soit, qu’une sorte de bagarre opposant le jeune homme et le Keeper débuta… Elle ne dura pas, mais fut assez longue pour que les amis de l’inconnu se pressent pour déserter ce coin de la boîte. Quand elle prit fin, le militaire attrapait sans douceur le bras de l’IA qui regardait le perdant s’essuyer le nez. En une poignée de secondes, il l’avait emportée dans les toilettes, là où la lumière était blanche et fixe, et où la musique semblait être un écho lointain.

Là-dessus, il la bousculait contre les éviers. Bien évidemment la force de la crevette ne faisait pas le poids face à celle de la furie. En s’écroulant, elle sentit que le froid de l’évier allait prévenir un éventuel hématome…

« Pourquoi tu te laisses faire ? Pourquoi tu ne l'as pas repoussé ? Pourquoi tu n'es pas venue me retrouver au bar ? »

Plus il posait de question, et plus sa voix devenait… puissante et agressive. Autant dire qu’il n’était plus temps pour elle de sourire. Cela lui pendait au nez, elle savait que cela allait se dérouler ainsi, tôt ou tard… Tout ne pouvait pas gentiment se passer. Il allait craquer… Elle pensait pourtant que l’alcool l’aiderait, qu’il gagnerait en confiance… Et bien non. Ce breuvage révèle la vraie nature des hommes : ils sont violents. Fuyant son visage du regard, elle préférait se faire toute petite, quitte à ne plus ressembler qu’à une boule d’apparence vaguement humaine, contre l’évier.

Evidemment, sa technique pour passer inaperçue était inutile et même pathétique. Naoya agrippa la chevelure de Vanille, lui arrachant un petit couinement. A moins d’être stupide et de vouloir sentir une partie de cette cascade s’arracher en tentant vainement de fuir, elle se contentait de se mordre silencieusement les lèvres, évitant toujours soigneusement les deux iris du ténébreux qui devaient être en feu… Elle la voyait venir… Elle claquerait et laisserait une marque pour la soirée lorsqu’elle entrerait avec violence en contact avec sa peau satinée. Elle s’attendait à ce châtiment depuis quelques instants, et pourtant il n’arrivait pas. Il tardait.

Elle aurait presque quémandé qu’il en finisse maintenant, qu’il la meurtrie et qu’il défigure ce corps de poupée, ce corps de perfection. Elle lui aurait vite pardonné, voulant retrouver la chaleur de ses bras, sa musculature, et surtout son délicieux parfum. Elle conserverait un mauvais souvenir de ce moment de la soirée, mais elle n’en tiendrait pas compte, comme leur première nuit passée. Elle entrouvrit ses lèvres, mais aucun son ne parvint à quitter sa gorge.

Sa main s’abaissait, tandis que la pression sur son crâne disparaissait. Il en profitait pour s’éloigner et se défouler sur l’une des portes des toilettes, qui malheureusement, n’avait rien demandé de tout cela… Vanille exploitait cet instant pour reculer et se coller au maximum contre l’évier, se préparant à ramper au sol s’il le désirait pour obtenir son pardon. Elle ne voulait qu’une chose… ses grâces pour qu’il oublie son identité et qu’ils repartent de zéro. Elle avait une main dans sa chevelure, histoire de la remettre en ordre. Ses membres tremblaient, et si elle n’était pas une IA, elle jurerait être morte de peur. Le mécanisme caché par sa poitrine et sa peau parfaitement lisse, marchait un peu trop rapidement à son goût, imitant les battements de cœur affolé d’une enfant en proie à la panique. Il l’effrayait…

Le calme après la tempête ? Pas encore, elle revient. Persistante, n’ayant pas fait encore de dégât. Naoya l’attrapait de nouveau, lui arrachant un cri de stupeur. Cette fois, il ne la poussait pas contre l’évier, mais se contentait de la plaquer fermement contre le mur. Proche d’elle, il la forçait à le regarder. Elle voulait fermer ses paupières, mais qu’adviendrait-il de ses yeux si elle refusait de le regarder ? Lui… L’homme en colère… Dont le sang ne fait qu’un tour, les mains tremblant en même temps qu’elles la retiennent prisonnière…

« Qu'est-ce que tu attends de moi ? Parle-moi. Parle-moi comme tu avais si bien l'habitude de le faire. Dis-moi tout ce que tu ressens en toi, dis-moi que tu as envie de moi avec cette voix si timide que tu savais si bien faire. Pourquoi toi ?... »

Sa voix était différente. Sa colère le trahissait, elle n’était pas dupe, elle savait qu’il ne pourrait pas se calmer avant un moment. Avant qu’il ne se soit totalement déchargé, sans doute. Mais elle était déjà plus plaisante à entendre. Un murmure qui aurait presque pu lui procurer du plaisir à écouter, si seulement il ne « l’insultait » pas. Ses mains étaient, comme le reste de son corps, plaquées contre le mur. Vanille les remontait lentement, ne voulant en aucun cas le brusquer ou le surprendre. Elle les posait sur ses bras et de cette voix timide dont il parlait, elle se justifiait enfin.

« Ils me parlaient, ils me divertissaient… je ne sentais pas qu’il me touchait… j’étais ailleurs… Ils ont vu que je me suis retrouvée seule, alors ils sont venus m’occuper. Ils n’étaient pas méchants, non ? »

Sa question était… innocente, candide. Il n’y a qu’elle pour ne pas voir qu’il y a anguille sous roche. Il n’y a qu’elle pour croire que des hommes l’accostent uniquement pour converser. Elle sait qu’elle est dans l’erreur, et pourtant elle y croit toujours. Elle croit à un rêve qui lui est inaccessible avec ce corps. Une chimère inimaginable quand on travaille à Playbot. Si elle n’avait pas ce visage, elle n’aurait pas cette vie de catin. Mais si elle n’avait pas ce visage, Naoya se serait-il intéressé à elle ?

« Je ne voulais pas t’énerver. Je pensais rester à t’attendre là où tu m’as laissé. »

Une chienne cette demoiselle. N’y voyez là aucune allusion à ses pratiques et ses programmes. Simplement sa loyauté est… sans limite. Elle pensait réellement l’attendre sagement et l’accueillir à bras ouverts lorsqu’il serait revenu. Qu’elle est niaise cette Vanille…

« J’aimerais… »

Ses deux mains glissaient de ses bras pour que l’une rejoigne son torse et l’autre sa joue. D’un regard vide pour lui, sincère pour elle, elle articulait une dernière fois, dans un souffle.

« … que tu m’aimes assez pour me pardonner. »


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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeLun 8 Juil - 22:58

Nuit torride ou bien violente ?

F E A T. VANILLE


Auparavant, jamais il n’aurait pu s’en prendre à quelque de cette façon-là, qu’elle soit un robot ou non. Naoya n’avait pas toujours été aussi impulsif, aussi… impressionnant. Lorsqu’il était médecin, il se préoccupait énormément des autres, toujours à se donner corps et âme pour chercher une solution à toute maladie. Il était doté d’une grande patience et d’un calme naturel, mais depuis peu, tout avait basculé et il semblait bien loin le médecin qu’il avait été. Lui-même ne se reconnaissait plus, il en avait encore toutefois conscience, cependant, c’était plus fort que lui. Sa vengeance le dominait entièrement et c’était dans cette dernière qu’il se donnait désormais, corps et âme.

En plaquant la robote contre le mur, une montée d’adrénaline s’était emparée de lui. Il se sentait débordé de bien trop de choses, tout paraissait se mélanger dans sa tête, dans son corps. Son sang bouillonnait dans ses veines, il avait cette irrépressible envie de tout détruire sur son passage. Il souhaitait voir cette machine artificielle défaillir sous ses coups, la voir totalement disjoncter, la voir s’écrouler au sol sans que plus rien ne l’anime… Mais il y avait aussi autre chose qui l’habitait. Aussi difficile à croire que cela puisse l’être, il avait parfois l’impression d’oublier que cette jeune femme n’était qu’un robot. Il lui semblait retrouver sa propre femme en elle, et rien que pour cela, ses coups étaient retenus. Néanmoins, cela le rongeait de l’intérieur, car demeurait toujours son côté réaliste ; ce n’était bel et bien qu’un simple robot, rien de plus. Il n’y avait absolument rien d’humain en lui, pourtant…

Il essayait de se calmer, tant bien que mal, parce qu’il se savait plutôt incontrôlable dans certains moments, il ne parvenait pas à stabiliser sa colère, cette émotion bien trop forte qui le prenait trop régulièrement ces derniers temps. Il tentait de lui poser des questions, d’adoucir le ton de sa voix, mais il se rendait bien compte que cela ne fonctionnait pas. Il n’arrêtait pas de trembler de rage, de véritable colère. Il ne comprenait pas pourquoi elle s’était laissé aller de la sorte, partir avec des inconnus… Que lui était-il passé à travers la tête ? Mais Naoya, tu le sais, tu le sais mieux que quiconque, Vanille ne peut pas réfléchir par elle-même. Elle n’était qu’une entité dépourvue de sentiments, d’émotions, d’humanité. On lui avait greffé des programmes en tout genre et en grand nombre dans ce qui lui servait de cerveaux, et elle réagissait comme on le lui avait appris, rien de plus. Bien sûr que le militaire était au courant de ça, mais l’esprit de sa femme le hantait jour et nuit et dès lors qu’il se trouvait en présence d’une jeune fille qui lui ressemblait… Il perdait ses moyens.

La véritable raison à sa colère immédiate, c’était ça : perdre ses moyens devant un robot. Quel maléfice lui avait-on lancé ? Comment était-ce possible de ressembler autant, physiquement et mentalement (même si le mental de cette machine dénommée Vanille n’était pas rationnel) à une personne qui avait vécue, en chaire et en os ? Est-ce que les chercheurs s’amusaient à recopier des comportements humains ? Oui, évidemment, afin que ces robots aient l’air plus vrai que nature. Le coréano-japonais ne comprenait pas comment on pouvait faire ce genre de choses, mais fallait-il mieux pas qu’il se plonge dans ce sujet-ci ce soir-là.

Ils n’étaient pas méchants, demandait-elle… Pauvre enfant naïve. Sa femme aurait réagi de la même façon, avec cette voix enfantine remplie de bonté et de générosité. Tout le monde n’est pas gentil, Vanille. Il eut envie de rire, de ce rire qui lui sortait généralement des tripes, moqueur, à la limite du sadisme, mais il n’en fit rien. Il ne pouvait pas se moquer de Vanille qui représentait tant son épouse, sinon cela reviendrait à rire d’elle et il en était tout simplement incapable. Il ne répondit donc pas à sa question, la laissant agir à sa guise, ses mains mécaniques déposées sur ses bras, il serrait les dents pour ne pas partir en vrille, pour ne pas lui hurler de ne pas faire cela. C’était toujours la même chose avec Naoya, lui avait le droit de toucher ces I.A, mais elles, elles n’avaient pas à avoir le malheur de ne serait-ce que l’effleurer. Il partait au quart de tour dans ces instants-là.

Malheureusement, les dernières paroles de la robote firent tout basculer. Le militaire se dégagea de sa légère emprise pour se reculer, croiser les bras sur sa poitrine et la juger, de la tête aux pieds. Cette fois-ci, un rire s’échappa d’entre ses lèvres. La tête légèrement renversée en arrière, il riait d’un rire sarcastique, profondément moqueur. Aussi soudainement qu’il était apparu, il disparut et la mine de Naoya redevint sombre, ses yeux reflétant toute la hantise que pouvait lui évoquer tous ces engins mécaniques.

« Tu me crois vraiment capable de t’aimer, même qu’un peu ? »

Il attendait une vraie réponse à sa question, curieux de voir ce qu’elle avait dans ses fils entremêlés pour répondre à cela. Est-ce une véritable demande ? Non, ce n’était qu’une phrase qu’elle avait choisie parmi tant d’autres pour amadouer le brun. Après tout, par quelle agence avait-elle été créée ? Playbot ? L’ancien médecin était suffisamment renseigné pour connaître cette agence et savoir ce que les créateurs s’amusaient à faire de ces machines dans leurs laboratoires. Il ne voulait pas en apprendre davantage.

« Hein, Vanille, crois-tu vraiment que je suis capable de te porter une quelconque estime ? Qu’est-ce que tu représentes pour moi ? Tu n’es qu’un robot, un vulgaire robot que je pourrais facilement désactiver. »

Ses pas le reconduisirent auprès de la jeune fille. Il décroisa les bras de sa poitrine pour saisir le menton de son vis-à-vis.

« Il n’y a rien dans tes yeux. Partant de là, tu n’existes pas pour moi. »

Elle n’était rien d’autre qu’un jouet, un jouet pour grande personne, certes. Mais si elle n’existait pas… Cela signifiait donc qu’il pouvait en faire ce qu’il souhaitait ? Un sourire s’étendit à cette idée saugrenue et plutôt… Déplacée. Il lâcha le menton de la robote pour déposer ses mains sur les hanches de sa compagne pour ce soir. Son visage s’approcha du sien, lentement, il vint frôler de ses lèvres son cou empreint de cette odeur dont la machine portait le nom. Naoya s’en rappela alors, de ce parfum, et de cette première nuit qu’ils avaient passée ensemble. Tout lui revenait en mémoire, dans les moindres détails. Était-ce cela qu’il souhaitait remettre sur le tapis ? Qui pouvait savoir ? Lui-même le savait-il… ?

Rapidement, ses mains se firent davantage baladeuses, demeurant tout de même sur ce fin tissu qui lui servait de robe. Sur ses bras, dans ses cheveux, son ventre, sa poitrine, ses fesses, il ne se dérangeait pas et n’en éprouvait pas la moindre gêne, ou honte. Il commençait à avoir un peu plus chaud, sentant aussi doucement l’effet de ses quelques verres d’alcool faire leur effet. Alors il devait être saoul pour se laisser aller à une aventure d’un soir avec un robot ? Il s’en mordrait certainement les doigts le jour suivant, ou même celui d’après, mais il ne pouvait désormais plus faire marche arrière.

Après avoir déboutonné sa chemise, dévoilant un torse bien tracé avec de nombreux tatouages, il vint embrasser avec fougue la jeune femme. L’impulsivité était bien un mot le caractérisant. Il réagissait sur l’instant, et peu lui importait les conséquences. Il n’y avait plus grand-chose dans son esprit, sinon ce désir qui s’était emprunt et propagé si rapidement. Elle lui ressemblait tellement… A elle qui lui manquait tant. Il voyait Vanille telle une sirène, tentatrice, mais si défendue. Il se livrait à elle de temps à autre, lorsqu’il ignorait dans quelle voie il devait se diriger. Il la laissait l’avoir, il se perdait un peu dans ses bras, tout en gardant suffisamment de lucidité pour s’en vouloir de s’abandonner de la sorte. Il se torturait, se blessait encore et toujours plus.

« Jamais je ne pourrais t’aimer, Vanille… Mais ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas passer du bon temps ensemble, comme la dernière fois. »
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeVen 12 Juil - 22:06


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On ne le dira jamais assez, Vanille est l’exemple même de la naïveté. Elle mériterait vraiment sa place dans le dictionnaire, en tant qu’exemple pour aider à comprendre la définition de ce mot… « L’aimer assez » ? Qui serait assez fou pour s’éprendre d’un objet ? Elle n’a rien d’humain. Elle prétend l’être parce qu’elle est affectée par une saleté de virus, lui permettant de ressentir les émotions des Hommes, et de réfléchir un peu plus que les autres robots. Autrement ? Elle n’est ni plus ni moins qu’une machine artificielle. Pas de cœur, pas de sang, une fausse chaire. Pourquoi espérer l’amour d’un homme bien vivant ? Elle ne le mérite pas.

Pourquoi alors la robote quémandait-elle presque un temps soit peu de sentiment à son égard ? Ne désire-t-elle pas plutôt de la pitié pour qu’on la laisse en paix ? Après tout, elle n’a rien demandé elle… Vanille n’est que le fruit d’une invention, qui s’est finalement multipliée, pour donner plusieurs « êtres » semblable à elle. Si elle avait eu le choix, elle n’aurait jamais acceptée cette vie de catin. Son désir le plus cher ? Etre une réelle humaine. Avoir du sang dans les veines, un cœur qui bat, la possibilité de mourir de la malade…

En voyant le sourire moqueur se dessiner sur le visage du brun, elle comprenait qu’elle était ridicule. Parfaitement niaise et ridicule. Elle baissait les yeux alors, se rendant compte que ses mots n’avaient pas de sens. Après l’avoir poussée, l’avoir frappée, il n’était plus à ça près… Naoya allait rire à en pleurer. Et elle ? Qu’allait-elle dire ? Rien. Absolument rien. Voilà sa faiblesse, elle n’a aucune répartie, aucun répondant. Elle n’est qu’une stupide machine et ne sait pas se comporter de façon à se défendre ou à rabaisser une personne.

L’avantage de sa bêtise, c’est qu’elle n’était plus compressée contre le mur. Non pas que le froid soit désagréable mais… si, c’est le cas. Ses mots avaient eu pour effet de le repousser. Il la jugeait. Tout ce qu’elle détestait chez les Hommes… Un seul faux pas dans cette société, et vous devez supporter les regards moqueurs et hautains des autres. Imaginez maintenant cette même situation quand vous êtes un robot doté d’une intelligence artificielle, censé réaliser les désirs des humains…

« Tu me crois vraiment capable de t’aimer, même qu’un peu ? »

Cela faisait mal à entendre, mais c’était là la triste vérité. Tous les hommes qui payent pour coucher avec elle… Ils ne l’aiment pas ! Ils n’aiment que ses seins, ses mains qui les caressent, son entre-jambe. Voilà tout. Sa chevelure aussi, peut-être, et son parfum. Rien de plus, rien de moins. Son âme si l’on peut dire, ils s’en contrebalancent. Naoya n’est pas une exception. Malheureusement.

Elle était devenue incapable de lui répondre. Son cœur artificiel souffrait en ce moment même. Se sentir rejeté, alors qu’elle est prête à tout pour offrir un peu de plaisir ou de bonheur aux autres. C’est donner pour ne rien recevoir, et cela est douloureux pour elle. Maintenant, ses yeux étaient rivés sur ses chaussures à talons. Comme toujours, elle fuyait la vérité lorsqu’elle se trouvait en face d’elle.

« Hein, Vanille, crois-tu vraiment que je suis capable de te porter une quelconque estime ? Qu’est-ce que tu représentes pour moi ? Tu n’es qu’un robot, un vulgaire robot que je pourrais facilement désactiver. »

Il ne mâchait pas ses mots comme on dit. Ceux-ci étaient durs et il ne mentait pas. Si elle avait été humaine, en ce moment-même, Vanille aurait eu les larmes aux yeux, si ce n’est plus. Mais I.A oblige… aucune larme ne vient perlée sur son visage de poupée. Pourtant l’émotion dans sa poitrine était bien là. Tout du moins, elle l’imaginait. Une boule se formait en son intérieur et elle regrettait que cette soirée se déroule ainsi. Décidément, elle avait tout raté depuis qu’il l’avait quittée, sur la piste de danse.

« Il n’y a rien dans tes yeux. Partant de là, tu n’existes pas pour moi. »

Pourquoi revenir vers elle si elle le dégoûte tant que ça ? Pourquoi la forcer à le regarder se moquer de sa personne ? Elle ne pouvait plus fuir. Son regard était éteint, lasse de cette soirée. Rien n’allait plus, et elle ne faisait qu’enchainer les désillusions. Un robot ne peut pas aimer, un robot ne peut pas être aimé. A quoi bon ? Il voyait juste, il n’y avait plus rien dans ses yeux. Elle venait d’essuyer un échec pour l’attendrir. Vanille avait perdu espoir pour un bon moment. Ce soir, elle ferait ce qu’il voudrait d’elle. Ce ne serait plus qu’un pantin animé. Elle était dégoûtée d’avoir fait face à cette terrible vérité. Elle se doutait que Naoya ne l’appréciait pas totalement, du fait qu’elle ne soi pas humaine. Mais à ce point… La Playbot ne se doutait de rien.

Vanille ne réagissait plus vraiment. De ce fait, elle ne voyait pas le revirement de situation et le changement d’expression sur le visage du brun. A présent, ses mains galopaient sur son corps. C’est au moment où sa tête vint se perdre sur son cou qu’elle reprit ses esprits. C’était donc ça qu’il voulait ? … Déception ou non, ses programmes sont toujours implantés en elle et ils lui dictent sa conduite. Elle passait maintenant ses mains dans son dos, sur le tissu de sa chemise.

Bien qu’elle ressente une tristesse, elle ne pouvait pas demeurer insensible à ses caresses qui se faisaient de plus en plus excitantes, quitte à devenir vraiment sensuelles. Là où son corps répondrait… Naoya semblait vouloir un peu plus pressé les choses, ainsi il déboutonnait sa chemise. Cela lui permettait de revoir ce beau torse… Celui qu’elle avait longuement caressé et embrassé durant toute une nuit.

« Jamais je ne pourrais t’aimer, Vanille… Mais ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas passer du bon temps ensemble, comme la dernière fois. »

« Passer du bon temps ensemble »… Tous les hommes lui disent la même chose. Finalement, ils sont vraiment tous à mettre dans le même panier. Mais là, Vanille ne pouvait plus faire marche arrière. Ne pouvant pas se saouler à l’aide de la boisson, elle se saoulerait en couchant avec lui. Demain, tout comme lui, elle regrettera. Car oui, sa petite conscience lui fait regretter de devenir une catin.

De nouveau, elle était plaquée entre le mur et son torse. Leur bouches étaient collées et leur langues entamaient un balai sensuel et envoûtant. Ses doigts venaient s’attardés sur le torse de son partenaire pour la nuit, frôlant sa peau pour créer des frissons de plaisir. Cette position était plutôt inconfortable et gênante. Il la plaquait bien trop fort contre le mur, se laissant aller avec l’excitation, sans imaginer qu’il pourrait la blesser. En l’occurrence, elle était plutôt gênée dans ses mouvements.

Rompant leur baiser, elle le repoussait un peu pour avoir plus de possibilité. Elle sentait ses mains courir sur le tissu de sa robe pour exciter chaque partie de son corps. Lentement, elle le guidait dans son dos pour qu’il trouve la fermeture éclair et qu’il l’ouvre. En reprenant un baiser, Naoya abaissait le zip, ainsi le tissu retombait et ne pouvait plus cacher sa poitrine. Comme un grand, il prenait l’initiative de s’occuper de cette partie de son corps, quand, dans un moment de lucidité, elle stoppait leur baiser. Le laissant quand même « jouer », elle s’approchait de son oreille, et articulait entre deux soupirs de plaisir.

« Si j’appelle mon chauffeur, il sera là en une minute… On sera très vite chez moi. Je suis bien meilleure dans un lit. »


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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeMer 24 Juil - 20:03

Nuit torride ou bien violente ?

F E A T. VANILLE


Cela aurait toujours le don de l'étonner. Cette chaleur... Tout paraissait tellement si réel, c'était tellement bien fait, dans les moindres détails que, au final, on ne pouvait croire en cette perfection. Il n'y avait pas un seul défaut, ou alors il était bien caché. Ce n'était pas la première fois que Naoya posait ses mains sur un robot, mais il était vrai qu'il avait davantage tendance à les exterminer plutôt qu'à les caresser comme en cet instant. Il avait oublié qu'ils étaient chauds, ou tout du moins, qu'ils possédaient la même température corporelle que les êtres humains. Les scientifiques avaient très bien fait leur boulot.

Le militaire n'était pas encore trop éméché pour être parfaitement conscient de la situation et de ce qu'il était en train de faire. Il ne souhaitait pas se stopper, pas comme ça dans le feu de l'action, non, il avait envie d'aller plus loin, comme la fois précédente où ils s'étaient vus. Vanille n'était-elle, dans le fond, là que pour assouvir les désirs sexuels de Monsieur ? Il n'en savait rien. Après tout, en décidant de la voir une seconde fois, cela n'avait pas été pour but de coucher encore avec elle. C'était un peu comme s'il avait besoin de s'assurer de quelque chose... Mais de quoi ? Qu'elle n'était vraiment pas humaine ? C'était peut-être ça qui le perturbait... Sa ressemblance avec son ancienne femme. Naoya avait besoin d'être certain que ce n'était pas elle. Toutefois, caché dans son cœur, il ne dévoilerait jamais cet étrange bien-être qui s'emparait de lui lorsqu'il déposait ses mains sur le corps de cette robote. Oui, elle lui ressemblait tant, et c'était si plaisant de la retrouver en elle qu'il faisait presque de Vanille sa femme décédée. Pour en arriver à ce point, il était plus que désespéré.

Est-ce que tu penses vraiment que c'est elle ? Regarde-la bien, Naoya. Tu ne vois pas tout ça, toute cette fausse identité ? Ce n'est pas un jeu, elle n'est pas un mirage ; tu dois la désactiver comme tu sais si bien le faire. Éteins-la. Pour qu'elle parte, elle aussi, et qu'elle le laisse dans cet état invivable ? Quoiqu'il puisse penser et dire, il appréciait Vanille. Malgré ses paroles blessantes, malgré les gestes violents qu'il avait pu avoir avec elle, il ne pourrait jamais lui faire du mal au point qu'elle ne s'en relève pas. Il détestait son impuissance face à cette situation, et c'était pour cette raison qu'il se montrait si impulsif à son contact, mais il fallait bien qu'il se l'avoue, un jour ou l'autre. Elle pourrait remplacer sa femme, juste un moment, quelques heures... C'était si pathétique qu'il décréta en son for intérieur qu'il n'avait pas assez bu.

Ses mains glissèrent dans le dos de sa partenaire, se faufilant sous sa robe. Cette derrière finit par se dé-zipper, révélant ainsi la poitrine parfaite et plus que présente de cette machine. Tandis qu'il caressait ses seins généreux, Vanille rompit le nouveau baiser qu'ils avaient entamé un instant plus tôt pour lui proposer de se rendre chez elle plutôt que de faire ça ici. Tout ce que notait dans l'immédiat le coréano-japonais était les soupirs de plaisirs de la robote. Il finit tout de même par acquiescer à sa proposition. Il était vrai qu'en ce lieu, ce n'était pas très agréable, de plus, bien que ça ne gêne pas particulièrement Naoya, bénéficier d'un peu d'intimité risquait d'être compliqué ici.

« Excellente idée, déclara-t-il en lui refermant sa robe légèrement à contre-cœur. Mais j'ai encore le temps pour un dernier verre, n'est-ce pas ? »

Question rhétorique, bien sûr. Il déposa un baiser au creux du cou de la robote avant de l'entraîner par le bras hors de ces toilettes où ils n'avaient fait que passer trop de temps. La musique revint alors leur heurter les tympans et les lumières tamisées firent de nouveau plisser les yeux de l'ancien médecin. Il ne lâchait pas Vanille, il ne voulait la perdre comme un instant plus tôt. Il n'était pas d'humeur à frapper sur quelqu'un encore une fois, de plus, il voulait reprendre ses petites affaires avec sa compagne pour ce soir. La chaleur était grimpée d'un cran en lui, il ne comptait pas la faire redescendre tout de suite et son désir n'avait fait que s'accentuer en découvrant sa poitrine nue. Pour l'instant néanmoins, il se contenta de récupérer sa veste qu'il avait abandonnée, et presque oubliée, sur son tabouret. Pendant qu'il gardait un œil sur Vanille qui appelait son chauffeur, il se commanda un nouveau verre qu'il but rapidement. Peut-être qu'il était un peu trop penché sur l'alcool lorsqu'il sortait...

Peu de temps après, ils sortirent de la boîte de nuit. Naoya commençait à se sentir réellement partir et un sourire se traça doucement sur ses lèvres. Il perdrait un peu pieds dans son esprit, peut-être même dans ses gestes. Saoul, il n'était pas spécialement violent, cependant il ne fallait pas trop l'agacer sinon sa force se décuplait bien vite. Il attrapa Vanille par la taille, la pressant assez significativement contre lui pour l'embrasser fougueusement. Que pensaient les passants qui les voyaient ainsi ? Songeaient-ils qu'ils étaient un couple aimant ? C'était amusant de jouer avec les apparences, de passer pour quelqu'un que nous ne sommes pas. Le militaire se sentit tout à coup euphorique. Étrange sensation que voilà. Sa main droite caressa doucement les cheveux de la robote tandis que ses yeux, devenus légèrement vitreux, se plongèrent dans les siens. Bien sûr, il n'y voyait toujours rien, mais dans son ébriété, il lui semblait distinguer quelque chose... Sans aucun doute, le reflet de ses propres pupilles.

Le conducteur finit par arriver et ils purent ainsi monter à l'arrière du véhicule. En vérité, c'était la première fois que le tatoué montait dans une telle voiture... Où vivait donc la robote ? Il ne tarderait pas à le savoir. Durant le trajet, son attention fut, évidemment, davantage portée sur la personne à ses côtés que par la route, pourtant belle et illuminée de diverses couleurs. Il caressait sa cuisse avec, encore, beaucoup de signification. Il fallait qu'ils arrivent à destination ; les baisers et les caresses n'avaient que trop duré à son goût.

Naoya planait désormais à plusieurs années de là où il se trouvait vraiment. Le verre cul sec paraissait faire rapidement effet, ce qui ne le dérangeait pas. Devant la demeure où le chauffeur les déposa, il eut un temps d'arrêt pour observer du mieux qu'il le pouvait à travers ses yeux vitreux, sa grandeur. Il cria quelque chose, incompréhensible, qui se répercuta dans la nuit, lui causant ensuite un rire nerveux. Il retourna ensuite auprès de Vanille qu'il reprit par la taille et susurra quelques mots à son oreille tandis qu'ils s'avançaient vers la porte d'entrée.

« Dépêche-toi, j'en meurs d'envie. »
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MessageSujet: Re: Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ]   Nuit torride ou bien violente ? [ PV Naoya ~ ] Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 20:48


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Elle réussissait miraculeusement à articuler sa proposition, tandis que son corps répondait positivement au toucher et divers caresses de Naoya. L'excitation était bien là, il n'y a pas à dire, l'homme savait y faire. Mais son idée semblait plus ou moins lui plaire. Faire sa petite affaire dans les toilettes d'une boîte, aussi branchée soit-elle, on a vu mieux comme fantasme sexuel. Prostituée de métier ou non, Vanille a développé une certaine gêne à l'idée de faire des choses peu catholiques, dans des situations improbables, ou des lieux publics. Malgré ses programmes de soumission qui la forcent à écarter les jambes qu'elle le veuille ou non, elle est dégoûtée par ce besoin qu'on les hommes de se vider à n'importe quelle heure, qu'importe l'endroit. Le fait qu'il opte pour l'attente et qu'il se résigne à ne coucher avec qu'elle que dans "sa" demeure, lui faisait plaisir...

« Excellente idée. Mais j'ai encore le temps pour un dernier verre, n'est-ce pas ? »

Sa robe recouvrait de nouveau ses généreuses formes. Evidemment, ressortir des toilettes en couple est toujours un acte douteux, mais se promener en plus le corps à l'air, c'est manqué de savoir vivre. Vanille ne pouvait pas lui refuser un dernier verre de boisson, et à vrai dire, elle sentait bien qu'elle n'avait pas son mot à dire. Elle pouvait être excitée comme une puce, qu'elle devrait patienter jusqu'au moment où Monsieur serait partant. Il est le dominant, elle est la soumise. Après avoir reposé ses lèvres sur la peau de son cou, Naoya la guidait à l'extérieur des toilettes. La lumière était toujours si puissante et éblouissante par moment, la musique lui détruisait les tympans, et à vrai dire, elle n'avait plus du tout l'envie de traîner en ces lieux.

Certes elle aime pavaner, certes elle aime danser. Mais quand elle sait qu'une partie de jambe en l'air l'attend avec un homme qu'elle apprécie réellement, et non un simple client, comment dire qu'elle a d'autres chats à fouetter que la piste de danse. Surtout que le regard des autres hommes, elle commençait à le remarquer, et cela devenait lourd... Elle suivait le brun, tel un petit chien fidèle, n'essayant pas d'échapper à sa prise. En fait, elle voulait que cela se termine, qu'il déguste son verre rapidement, que les spots arrêtent de l'éblouir, que les regards pervers se tournent vers une autre femme... Et cette musique bon dieu ! Qu'elle était assourdissante !

Restant non loin de l'homme de sa soirée, Vanille dégainait son téléphone et appelait son chauffeur. Elle craignait que son petit plan ne tombe à l'eau lorsqu'elle se rendit compte que son téléphone sonnait depuis un certain temps. Par chance, et surtout parce que c'est son métier, le chauffeur finit par lui répondre. Elle lui expliquait d'une voix calme, enfin elle tentait de masquer son excitation, qu'il était temps pour elle de rentrer et qu'elle serait accompagnée. Aucune question de la part de l'homme, il savait pertinemment qui était Vanille et qu'elles étaient ses habitudes... Il promettait d'être présent à la sortie du club, et au plus vite !

Miracle, ils se rapprochaient petit à petit de ce qui leur donnait tant envie. En rangeant son portable dans sa pochette, la robote se rapprochait de Naoya pour voir où il en était avec son dernier verre. Celui-ci était vide à présent, ce qui signifiait qu'ils allaient quitter cette boîte de nuit pour sortir et attendre la limousine. Une fois à l'extérieur, Vanille retrouvait une parfaite audition, détail qui n'était pas négligeable d'autant plus que cela commençait sévèrement à l'embêter. Le brun quant à lui semblait complètement possédé par la boisson et il débutait un baiser fougueux tandis que les passants pour leur jeter des regards outrés.

Tant pis, c'était diablement bon et surtout la langue de Naoya était trop envoûtante pour faire sa timide ! L'I.A lui répondait bien vivement et ressentait de nouveau l'excitation prendre part en elle. Le chauffeur vint les rappeler à l'ordre, en quelques sortes, lorsqu'il sortit pour ouvrir la portière arrière. Il les invitait, à l'aide d'un raclement de la gorge, à entrer dans la limousine pour rentrer. Amusée par cette gêne qui se lisait sur son visage, Vanille prenait la main de son partenaire et lui indiquait de la suivre pour s’asseoir.

Ils avaient retrouvé un peu d'intimité. Malgré ses habitudes durant les voyages en voiture, Vanille ne pouvait détourner son regard du brun qui lui semblait assez préoccupé par la douceur de sa peau. Un petit sourire coquin se dessinait sur ses lèvres et elle l'encourageait ainsi à continuer son exploration. Mais le temps passait trop vite, et fort heureusement... Finalement elle n'avait pas envie que le chauffeur ouvre la porte alors qu'elle serait de nouveau dénudée...

La portière se rouvrait et les deux amants d'un soir se dirigeait vers le pas de la porte. Naoya était sans doute ébloui par le luxe des lieux, et il se mettait à hurler comme un putois des paroles que Vanille ne parvenait pas à comprendre. Elle mettait cela sur le dos de l'alcool qui devait lui manipuler le cerveau. Elle mêlait ses doigts aux siens tandis qu'il s'approchait d'elle pour lui susurrer dans le creux de l'oreille son envie...

« Dépêche-toi, j'en meurs d'envie. »

Un nouveau sourire se dessinait sur ses lèvres. Moi aussi j'en ai très envie. Elle pressait le pas, sonnait à la porte, et une des nombreuses domestiques leur ouvraient quelques instants après. Elle affichait une mine surprise en découvrant qui est l'auteur de ce hurlement incompréhensible qu'elle avait pu entendre, à peine une minute avant. L'I.A la saluait de la tête en se retenant de pouffer de rire. Elle tenait fermement la main de son partenaire, afin qu'il ne la lâche pas, mais surtout qu'il ne s'écroule pas. On n'est jamais trop prudent avec l'alcool...

Ils grimpaient tous les deux, de manière plutôt lente, le grand escalier de marbre qui menait aux divers appartements. Sur la gauche se trouvaient ceux de son maître, les siens ou ceux qu'elle devait partager avec lui lorsqu'il désirait la posséder. Et sur la droite, un long couloir menant à plusieurs portes. En restant plus ou moins présentable, repoussant un peu les avances de Naoya qui n'en pouvait plus, elle songeait aux regards des domestiques. Ils l'aimaient pas des masses. Pour eux, Vanille n'était qu'un jouet, sans la moindre humanité, créer pour vider les hommes de leur luxure...

Lorsqu'il ne leur était plus possible de regarder en leur direction ou de les épier, la robote lâchait le main de Naoya, prenait une démarche sensuelle et papillonnait des yeux pour l'aguicher. Tout en gardant ses distances, histoire de l'asticoter, mais surtout pour se rendre bien plus désirable encore, elle déboutonnait un à un les boutons de sa chemise. Elle continuait son ascension dans le couloir et s'arrêtait finalement devant l'une des portes.

« Tu as été un bon garçon Nao. Tu as été très patient. Tu vas être récompensé ! »

On ne lui enlèvera pas ses étranges habitudes au lit, son jeu d'actrice allant avec. Elle ouvrait la porte, et s'engouffrait dans une chambre. La sienne. Celle qu'elle ne partage avec personne, ni aucun client. Mais Naoya c'est différent. Il ne paye pas. Il n'est pas un client. En se mordillant les lèvres, Vanille l'invitait à le rejoindre d'un geste du doigt.


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